- sifflant
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• 1552; de siffler♦ Qui produit un sifflement, s'accompagne d'un sifflement. « L'oiseau lançait son appel, une seule note sifflante et plaintive » (Duhamel). Respiration sifflante. ⇒ sibilant. — (1857) Phonét. Consonne sifflante, ou ellipt une sifflante : consonne fricative dont l'émission est caractérisée par un bruit de sifflement [ s, z ].Synonymes :- sibilantsifflant, anteadj. (et n. f.) Qui produit un sifflement ou qui est accompagné d'un sifflement.— PHON Consonne sifflante ou, n. f., une sifflante: consonne fricative caractérisée par un sifflement ().⇒SIFFLANT, -ANTE, part. prés. et adj.I. — Part. prés. de siffler.II. — AdjectifA. — [En parlant d'une chose] Qui produit un sifflement. Le cou tendu et l'aile sifflante, ils s'abattent tout-à-coup sur les eaux qui retentissent (CHATEAUBR., Génie, t. 1, 1803, p. 182). Si (...) la proportion d'air est trop grande, la flamme devient sifflante, crépitante; il faut alors diminuer l'arrivée d'air (Lar. mén. 1926, p. 617).— [En parlant des oreilles] Qui est le siège d'un sifflement intense. Nous aussi, animés d'un fièvre légère, les oreilles sifflantes encore du bruit du vol, nous nous sentions en route, malgré le calme de l'escale (SAINT-EXUP., Terre hommes, 1939, p. 186).B. — [En parlant d'un bruit] Qui évoque un sifflement. Synon. strident Un bruit sifflant de vapeur la fit se tourner. (...) l'eau bouillait et se répandait, éteignait le feu (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1150).— [Caractérisant le bruit de la respiration, du souffle] La respiration s'accélère, devient sifflante, la toux reste rauque, et rappelle encore la toux croupale (BRETONNEAU, Inflamm. tissu muqueux, 1826, p. 317).— [Caractérisant la voix, la prononciation] Elle précisa, la voix brève et sifflante. — Taisez-vous. Vous devriez rougir. Je vous ai vus tous les deux... vous... cette fille à soldats... Alors il ricana: — Et après! (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 92). La langue n'était plus le babil mellifluent ou, si vous voulez, le margouillis des Andalous, mais une langue dure, aigre, sifflante, qui me mettait dans une espèce de fureur physique: imaginez de l'allemand parlé avec de l'accent américain (MONTHERL., Pte Inf. Castille, 1929, p. 595).C. — PHONÉT. ,,Dans la terminologie auditive et impressionniste, se dit des consonnes [s] et [z] dont l'émission est caractérisée par un bruit de sifflement aigu`` (GDEL)— Empl. subst. fém. Consonne sifflante. Avec une virtuosité dont les meilleures traductions françaises ne peuvent donner une idée, il multiplie les sifflantes et met en jeu le registre grandiose des gutturales (GREEN, Journal, 1936, p. 64). Pour les sifflantes (s, z) et les chuintantes (
,
), l'air s'écoule par le sillon médian de la langue, le frottement étant réalisé entre un point de l'avant de la langue et un point de l'avant de la voûte (A. MARTINET, Des steppes aux océans, Paris, Payot, 1986, p. 120).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Fréq. abs. littér.:437. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 368, b) 706; XXe s.: a) 713; b) 735.
sifflant, ante [siflɑ̃, ɑ̃t] adj. et n. f.ÉTYM. 1552; de siffler.❖1 Qui produit un bruit aigu, qui consiste en un sifflement ou est accompagné d'un sifflement. || Bruit, son sifflant. ⇒ Aigu, sibilant; stridulation. || Rumeur (→ Acéré, cit. 2), note (cit. 8) sifflante. || L'aile sifflante des palombes (→ Pin, cit. 2). — Méd. || Râle sifflant, respiration, toux sifflante. || Râle sifflant du cheval. ⇒ Cornage. — Voix sifflante. — Fig. || Un mépris (cit. 13) sifflant.0 Elle dit à mon père qu'elle se sentait mieux (…) Tout en elle trahissait le mensonge : sa respiration sifflante, ses joues creuses, son cou décharné, ses mains transparentes.F. Mauriac, la Robe prétexte, IX.2 (1701). Phonét. || Consonne sifflante, ou, n. f. (1835), une sifflante : consonne fricative dont l'émission est caractérisée par un bruit de sifflement. ⇒ Aigu, sibilant. || Sifflante sonore [z], sourde [s]. || Prononcer les sifflantes comme des chuintantes. ⇒ Chuinter.
Encyclopédie Universelle. 2012.